• Chapitre 4: Le passé du Roi des Citrouilles

    Le squelette me fixait calmement. Je lui criais, avec force, de me laisser partir. Il leva les 'yeux' au ciel et me demanda :

     

    "Et pour aller où ? De toute manière, tu ne peux pas faire grand chose, avec ce que tu as au dos. Je sais bien que tu es un Esprit et que les Esprits, ça guérit vite mais il ne faut pas trop en demander.

     

    -...T'es pas mon père, marmonnais-je, boudeur.

     

    -Heureusement pour toi, d'ailleurs. "

     

    Je me remis à fixer le plafond. Que pouvais-je faire d'autre ? Je ne pouvais pas envoyer une gerbe de neige glacer à ce maudit squelette. Ca voudrait dire lever le bras et tout ce que j'aurais au final, ce serait que réveiller de pénibles douleurs. Jack me reparla du sujet de l'autre jour et me demanda ensuite si j'avais vu l'homme en noir de la prophétie. L'homme en noir ? Ca devait être Pitch. Qu'allait-il faire, ce scélérat ? Allait-il tenter de m'amadouer, comme l'autre fois, pour m'allier à sa cause ? J'espérais que non. Dans tous les cas, je sentais que l'épouvantail allait me fournir des explications.

    Enfin j'allais connaître la vraie raison de ce remue-ménage. J'en avais assez d'être dans la confusion et torturer pour que, moi, Esprit de l'Hiver jurant ne jamais être effrayer, soit épouvanter.

    Enfin, j'allais connaître le fin mot de l'histoire.

     

    "Tu connais cet homme en noir, n'est-ce pas ? Commença-t-il.

     

    -Ouais, c'est Pitch, répondis-je.

     

    -Pitch va vouloir la mort de tout esprits bons...Dont moi."

     

    Je fus choqué. Lui ? Un Esprit ? Ca ne pouvait être vrai ! Non, je devais délirer, c'est sûr ! J'ai dû mal comprendre ses paroles. Je gémis soudain de douleur. Mince, dans mon choque, j'avais fait un mouvement instinctif !

     

    [Point de vue: Jack Skellington]

     

    Je vis le corps du Prince du Froid se raidir. Il faisait une grimace qui signifiait que la douleur était insupportable.

    Je me levai rapidement et filai chercher quelque chose pour apaiser ses douleurs. Je cherchais vite et trouvai enfin. Je retournais voir Jack Frost et lui ordonnai de se forcer à se détendre. Ce qu'il fit difficilement. Je lui donnais le médicament qui l'avala rapidement.

    Il se força aussi à bien calmer sa panique. J'attendis et lorsqu'il arrêta, il me demanda, d'un ton surpris :

     

    "T...Toi ? Un Esprit ? Je te crois pas. Tu me fais une blague, c'est sûr !

     

    -Et pourtant, c'est ce que je suis. L'Homme de la Lune a fait de moi l'Esprit d'Halloween. Et je suis aussi vieux que les Gardiens eux-même, peut-être un brin plus jeune, l'assurais-je.

     

    -Ca...Ca me paraît invraisemblable mais ça paraît tellement vrai...

     

    -Mais c'est vrai ! M'exclamais-je d'un ton indigné. Je suis l'Esprit de cette fête depuis plus de huit siècles !

     

    -Dans ce cas, si c'est si vrai, prouve moi comment tu as su ma venu ici, cria-t-il, sans bouger. Et me donne pas l'excuse de la voyante de ta ville, j'te croirais pas.

     

    - (Je pris longtemps avant de répondre. Je soupirai. Cet esprit avait bien le droit de savoir. Après tout ce qu'il avait enduré...) C'est l'Homme de la Lune, lui-même, qui m'a informé de cela."

     

    Une fois encore, le jeune Esprit fut très surpris. Il se reprit de justesse avant qu'il ne refasse la même erreur que tout à l'heure. Il retient vite la leçon, cet élémentaire. C'était bien. Au moins, nous avions un point en commun. Je souris. Mon invité fut étonné de ce sourire. Sûrement parce que je le faisais d'un air sincère et gentil. Il me demanda comment j'étais mort, pour devenir ce que je suis. Cela remontait à si longtemps. Pourtant, je me souviens comme si cela s'était produit hier.

     

    [Flashback de Jack Skellington]

     

    J'étais un humain, comme un autre. Enfin, presque comme un autre. J'adorais accomplir de mauvais tours. J'étais plus rusé que tous les garçons de mon village. On me surnommait: le Démon Noir. Je devenais bel et bien un démon, de jour en jour, d'année en année. Mais un jour, je fus piégé. Moi, l'homme le plus rusé de tout le village, coincé. A l'époque, j'avais une vingtaine d'année. J'allais accomplir l'un de mes nombreux crimes.

    Je me souvins que je marchais dans le village, préparant mon machiavélique plan. Soudain, je fus bousculé et par la suite, assommé.

    Qui m'avait assommé? Je n'allais point tarder à le savoir.

    Lorsque j'ouvris les yeux, trois garçons me fixaient, d'un air haineux. Le plus grand était blond, rachitique, et avait l'air méprisant. Les deux autres étaient deux bruns, qui semblaient copié leur chef (le blond) avec l'air.

     

    Je fus choqué. C'étaient mes anciens amis de mon enfance. Ils étaient toujours avec moi. M'aidant à faire "chier" les adultes. On rigolait bien. Pourquoi m'avaient-ils ligotés sur un tronc d'arbre ? Je n'en avais pas la moindre idée. On avait juré de prendre soin des autres. Quoi qu'il arrive. Et que vois-je ? Eux, me fixant d'un air assassin. Pourquoi ? Pourquoi me fixaient-ils de cette façon ?

    Je n'en savais rien. Rien du tout. Mais, je n'allais pas tarder à le savoir.

     

    "Ah, t'es réveillé, l'Démon, fit le plus vieux des trois. On va enfin pouvoir se débarrasser d'une enflure comme toi.

     

    -Arthur ! Pourquoi me fais-tu subir cela ? Je croyais qu'on s'éviterait et ficherait la paix de l'autre, demandais-je, l'air déçu et attristé.

     

    -Pourquoi ? Simple. T'as toujours été le monstre du village. Nous, on est rien que des losers, face à toi. On n'attire jamais l'attention, on parle que de toi, le grand Démon Noir. Le malsain, le machiavélique...Le sanguinaire. On en a plus qu'assez. Quand on t'aura tué, ça sera nous les démons, nous qui attirons l'attention de tout ces imbéciles. D'ailleurs, toi aussi t'es un imbécile. Mes potes et moi, on a décidé de t'assassiner avec la puissance des flammes."

     

    Mon air choqué lui confirma que j'étais blessé moralement par ses révélations et épouvanté par ce qu'il allait faire. Je ne pouvais pas me libérer, j'étais littéralement bloqué. Je vis Arthur et ses 'potes' jeter des branches, qui étaient déjà nombreuses à mes pieds. Tandis que moi, je tentais de me sortir de là. Hélas, les cordes étaient beaucoup trop serrées. Je soupirais et j'attendis que la mort vienne me prendre.

     

    Mon ancien meilleur ami prit du bois, le fit brûlé et le jeta sur les branches de mon bûcher. Ses amis l'imitèrent et bientôt je sentis de violentes flammes me lécher les orteils. A ce moment-là, je me rendis compte qu'ils avaient enlevé mes précieuses chaussures noires. J'en fus un peu rassuré. Au moins, il resterait quelque chose de moi. Cependant, ce traître d'Arthur les prit et les jeta sur le bûcher. Dans ma souffrance, il acheva ce qui restait de moi. Mon corps tout entier brûla vif. Je hurlais ma douleur d'une force inouïe. J'y mettais tout ce que je ressentais. Un mal intolérable, que je ne souhaitais à personne.

    Je les entendis ricaner, l'air sûrement fou de joie et de prétention. Ils allaient obtenir ce qu'ils avaient toujours souhaiter, ils allaient faire mon travail à ma place...Ils allaient être la terreur à ma place.

    A cette idée, une violente pensée me traversa l'esprit. Jamais ils ne le seront, jamais !!

     

    Quelque chose me libéra, souleva mon corps sans vie dans les airs et me métamorphosa en squelette. Mes trois assassins arrêtèrent de ricaner et me regardèrent, l'air incrédule. Je maigrissais à vu d'œil. Mes jambes grandissaient, jusqu'à faire plus de deux mètres, à peine. Toute ma chair disparu et mes vêtements changèrent de design. Ils devinrent comme ils le sont aujourd'hui.

    Mes tueurs furent choqués, épouvanté par mon nouvel aspect.

     

    [Fin du flashback de Jack Skellington(ou plutôt à suivre) ]

     

    J'avais fermé les yeux en expliquant mon passé. Après le passage de ma transformation, je m'étais tut, me plongeant dans mes pensées. Rien que de me souvenir ma vie de mortel m'était douloureux.

     

    "...Hé, sac d'os, m'interpella l'Esprit de l'Hiver.

     

    -Oui ?

     

    -J'suis désolé pour toi.

     

    -Ce n'est pas dramatique, lui répliquais-je, avec un sourire forcé.

     

    -Quel modération, l'sac d'os ! Se moqua-t-il. Au fait, j'accepte.

     

    -De ?

     

    -De t'aider à le terrasser."

     

    Il l'avait dit d'un ton déterminé et ferme. Je savais qu'il le faisait parce qu'il n'avait pas le choix. Je n’ai jamais voulu forcé qui que ce soit à accepter. En général, j’aimais mieux attendre que la personne réfléchisse pour ce genre de situation. De qui parlait-il ? Je connaissais déjà la réponse mais il ne tarda pas à achever ses paroles:

     

    "A terrasser Pitch et ses alliés, s'il en a."

     

    A suivre...


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